• Il y'a cinq ans, dans un autre blog, j'ai raconté quelques bouts de vie. Je venais alors de subir mon divorce de plein fouet. Si en apparences cette décision semblait anodine, tant la nécessité de la prendre nous semblait évidente à mon ex femme et moi, elle allait pourtant déboucher en ce qui me concerne, sur un bouleversement total, d'abord émotionnel bien sur mais aussi dans ma façon d'apréhender la vie.

    Jusqu'à ce jour, à aucun moment je n'aurais pu imaginer que la première conséquence d'une telle décision qui engendrait un constat d'échec uniquement sur ce bout de vie (de seize ans malgré tout), me mènerait à une analyse aussi approfondie des raisons qui avaient pu me conduire à ce dernier, puis après deux ou trois années d'intenses réflexions souvent douloureuses, à remettre totalement en cause mon approche de la vie et ma façon de la vivre.

    A cette époque, en me mettant à écrire aussi assidument, je prennais tout d'abord conscience que ce besoin d'écrire je l'avais toujours eu, avec au fond de moi le désir secret de pouvoir publier un jour mes écrits mais la conscience aigüe que je n'étais qu'un pauvre pisse-copie. En revanche, j'ignorais encore à quel point mon rapport à l'écriture deviendrait obsessionnel et un réel motif de déprime si ce n'est de dépression, en raison justement de mon inaptitude à produire des textes qui tennaient la route. Je savais le fond de mes propos intéressant mais la forme laissait sérieusement à désirer et si j'ai progressé un peu depuis, elle a encore énormément besoin d'être améliorée.

    Cependant, aujourd'hui je relativise un peu plus. J'ai eu la chance grâce à ce premier blog puis ailleurs grâce à l'apparition des réseaux sociaux, d'échanger avec des gens que je trouvais bien meilleurs que moi et même de vrais écrivains dont les livres étaient publiés chez des éditeurs référents(je ne parle pas là de ceux qui publient à compte d'auteur bien que parmi eux, se trouvent certaines très jolies plumes. D'ailleurs, rien ne dit que ce ne sera pas l'option que je choisirai moi même un jour, tant mon envie de mettre mes mots dans un vrai livre est intense). Leurs propos après m'avoir lu allaient tous dans le même sens. Ils me demandaient de ne pas me juger moi même. On porte toujours un regard très négatif sur ce qu'on fait soi même. Ceci dit, il est difficile de s'y résoudre. Quand on lit ceux qu'on admire le plus et qu'on voit ce qu'on est capable de produire soi même, je sais pas vous mais pour ma part, il m'est arrivé plus d'une fois d'avoir honte et de me sentir ridicule. Mais c'est vrai que la sensation du ridicule est une vieille habitude chez moi. Vous le découvrirez plus loin.

    Bref! J'ai toujours eu beaucoup de mal à me défaire de cette mauvaise opinion de moi même, et dans le cas présent de celle de mes textes qui par ailleurs avaient une fâcheuse tendance à m'enfoncer dans mon état dépressif. J'étais convaincu qu'il ne fallait pas se formaliser pour ça et que c'était même un mal nécessaire que de fouiller le passé pour mieux comprendre le présent et ensuite seulement pouvoir avancer. Pourtant, je ne pouvais pas ne pas être insensible aux reproches de certains qui me trouvaient invivable et trop centré sur moi même. Je me voyais aussi trop souvent indisponible pour mes enfants les rares fois où je les avais avec moi parce que mon mal-être me poussait à me replier sur moi même et à m'isoler et ce n'était pas quelque chose d'acceptable. Eux n'étaient pour rien dans tout ça et je n'avais pas le droit de leur faire payer le prix d'une souffrance dont je devais impérativement faire en sorte qu'elle transparaisse moins. Même si je savais que j'en avais pour des années avant de peut-être aller bien un jour, je ne pouvais pas leur infliger à eux, la souffrance que ma mère m'avait infligée, en me faisant culpabiliser de mon manque d'intérêt ou d'affection, lorsqu'elle avait mon age, que moi j'avais le leur, et que c'était elle alors, qui tentait à grand peine de digérer les affres de son passé.

    Mais écrire m'entrainait immanquablement à cette souffrance. Pire! Je n'avais d'inspiration que pendant mes moments de grande souffrance. Avec le recul, je réalise que j'aurais du trouver cela rassurant puisqu'avec le temps, l'inspiration disparaissait. La première année j'écrivais tous les jours, parfois plusieurs articles par jour. La troisième, je n'en écrivais plus qu'un ou deux par mois.

    Une autre chose me frustrait. C'était mon incapacité totale à inventer des histoires. Si j'étais bien conscient que même dans les histoires inventées, l'auteur se sert de ces dernières pour faire passer ses ressentis personnels, moi je n'étais capable d'écrire qu'à la première personne et en étant strictement fidèle à la réalité. Etait-ce lié au fait qu'on m'ait fait passer à ce point l'envie de mentir?

    Alors un jour, il y'a environ deux ans, j'ai décidé de ne plus écrire la moindre ligne. Je devais consacrer plus de temps à vivre ma vie en essayant d'avancer en me projetant vers le futur. Dans le même temps, je devais peut être oublier un peu ma quête d'une partenaire idéale pour vivre à mes côtés. Pour le moment je n'étais visiblement pas apte à rencontrer qui que ce soit. On m'avait tellement répété qu'il fallait pour être bien avec les autres, être d'abord bien avec soi même, que je me devais d'essayer. J'ai donc cessé d'écrire et côté rencontres amoureuses, durant une année et demi, je n'en ai plus fait une seule. Je ne dépassais jamais une ou deux nuits de toutes façons. aucune ne voulait de moi plus longtemps, quand ce n'était pas moi qui les jettais conscient d'avoir juste cédé à une envie de tendresse irrepressible mais n'ayant aucun point commun avec la personne en question. En soi, il n'y avait probablement rien de critiquable dans cette attitude. Même les femmes ont un comportement de don juan aujourd'hui et consomment de l'homme uniquement quand elles en ont besoin physiquement. Mais dans mon cas particulier, ce genre de relations n'avait rien d'épanouissant, bien au contraire. C'était autant d'occasion de me rendre ridicule et me sentir humilié.

    J'ai donc consacré une année et demi à essayer de vivre pleinement de ce dont j'avais le plus envie et en faisant en sorte d'être le plus en accord possible avec moi même. J'ai cessé de rêver ma vie pour vivre mes rêves mais au bout du compte il en ressort un sentiment très mitigé et l'évidence que j'ai encore un travail important à faire sur moi et de très gros blocages à dépasser pour faire en sorte que mes rêves ne deviennent pas définitivement des rêves brisés. J'ai déjà un peu l'impression que c'est le cas aujourd'hui mais j'essaie de me dire qu'il s'agit juste d'un coup d'arrêt à un projet un peu fou et qu'il me faut le temps de prendre un peu de recul pour savoir rebondir. Et puis, il parait que pour beaucoup, c'est au moment où ils allaient toucher le fond qu'ils ont trouvé l'énergie du désespoir pour mettre le coup de pied qui leur a permis de refaire surface. Or, il me semble être très proche du fond actuellement.

    Je vais donc essayer de raconter comment j'en suis arrivé là. Mais il vous faudra être patient. Mon précédent blog qui n'était constitué que de bouts de mon histoire faisait déjà plus de mille pages. Cette fois ça ne sera pas uniquement des bouts mais une vie dans sa continuité avec en plus une année et demi pleine de rebondissements qui ne faisait pas partie de mon histoire la dernière fois.


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  • Il était aux alentours de seize heures trente. Le train Lyon-Strasbourg filait à pleine vitesse. Une jeune femme qui n'avait pas encore vingt-cinq ans somnolait, seule dans son compartiment, se laissant bercer par le cliquetis régulier des roues sur les rails. Elle avait le ventre bien rond d'une femme a un stade de grossesse très avancé.

    Elle se sentait un peu triste car elle avait quitté ses parents ainsi que ses frères et soeurs le matin même, les laissant sur le quai de la gare de Toulon où elle venait da passer une semaine seule, sans son mari. Le voyage en train à deux aurait coûté trop cher. Elle savait qu'elle ne retournerait pas dans la ville de son enfance avant l'été prochain, au mieux. Quant à ses parents, ils viendraient la voir à Strasbourg d'ici quelques temps mais aucune date n' était fixée pour le moment.

    Elle vivait en Alsace depuis trois ans, sans jamais avoir vraiment réussi à s' adapter à cette région, malgré la rencontre avec celui qui depuis était devenu son mari, qu'elle aimait profondément et l'omniprésence de la belle famille très attentionnée, parfois même étouffante. Les deux premières années, elle avait vécu dans un foyer de jeunes travailleurs des PTT entourée de jeunes filles qui comme elle venaient de la "France de l'intérieur", comme avaient coûtume de dire les autochtones. Puis, peu à peu, elles étaient toutes retourné vers leur région d'origine, lui donnant l'impression de se retrouver seule, livrée à elle même comme si elle était dans un pays étranger dont elle ne parlait pas la langue.

    En 1968, à peine vingt-quatre ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, tous les Alsaciens parlaient.......l'Alsacien, qui était leur langue maternelle. Toutes les personnes agées de cinquante ans et plus étaient nées Allemandes de parents nés Allemands et de grands parents nés....Français. Si on entendait parfois un peu de Français en ville à cette époque, dans les campagnes, les enfants ne connaissaient pas un mot de la langue nationale avant leur entrée en maternelle, parfois même au cours préparatoire. L'éditon Allemande des Dernières Nouvelles d'Alsace, le quotidien régional, avait bien plus de lecteurs que l'édition en Français.

    L'immense majorité d'entre eux pour ne pas dire la quasi totalité, était pourtant très fière d'avoir la nationalité Française et non Allemande mais ils avaient été si ballotés entre les deux pays qu'ils s'étaient forgé plus que les gens d'ailleurs, une identité qui leur était propre. Ils étaient Français, c'était indéniable mais se sentaient avant tout Alsaciens.

    Pas facile alors de se faire une place et d'exister quand on est seul venu d'ailleurs, dans une région au passé aussi chargé d'histoire avec de telles spécificités. Surtout si on considère qu'on est dans son bon droit en ne parlant que le Français et que c'est aux autres de faire un effort pour parler la même langue que vous même s'ils ne la maitrisent pas correctement. Son mari lui avait proposé de lui apprendre l'Alsacien mais elle s'y était opposée catégoriquement.


    Malgré tout, dans ses pensées endormies, elle ressentait un certain réconfort à l'idée de retrouver ce soir celui qu'elle aimait, même s'ils s'étaient quittés un peu fâchés une semaine plus tôt. Quelques jours avant le départ, au moment de lui annoncer qu'elle partait pour une semaine dans sa famille, une dispute avait éclaté. Il faut dire qu'elle l'avait mis devant le fait accompli. Elle ne lui avait pas laissé le choix. Mais lui ne l'avait pas entendu de cette oreille. Faire un si long voyage dans cet état n'était pas prudent. Et surtout, il n'aimait pas qu'elle prenne des décisions sans lui demander son avis. Il était le seul dans le couple habilité à en prendre car c'était lui l'homme de la maison. Il y'avait déjà eu quelques signes avant coureurs de cette autorité un peu tyranique mais ce jour là, il avait bu plus que de coutûme et s'était laissé aller à un geste incontrôlé, une gifle magistrale. Elle en avait perdu l'équilibre et sa tempe s' était fracassée contre la porte d'un placard avant qu'elle ne s'affaisse, se laissant glisser le long de la porte, totalement sonnée.

    Lui, était sorti de la pièce en maugréant en Alsacien. Il avait enfilé ses chaussures et quitté l'appartement en claquant la porte avec une violence inouïe, la laissant là, gisant par terre. Elle avait repris ses esprits peu à peu et la scène qui venait de se dérouler s' était mise à tourner en boucle dans sa tête. Après de longues minutes, réalisant enfin que le même homme qui prétendait l'aimer de toutes ses forces était aussi capable d'une telle violence, elle avait éclaté en sanglots, comprennant d'un seul coup que l'être pour lequel elle supportait l'épreuve de vivre dans une région qui lui était si hostile pouvait lui aussi être son ennemi. Désormais elle serait totalement seule ici, ne pourrait compter sur personne à part elle même. Puis, l'enfant dans son ventre avait bougé, lui rappelant qu'elle n'était pas si seule. Cette perspective lui avait redonné un peu d'espoir. Ce petit être à venir serait désormais son idée fixe. Il était celui par lequel passerait son salut. Il serait l'objet de toutes ces attentions et s'il fallait qu'elle ait une seule source de bonheur, ce serait cet enfant. Elle lui donnerait toute la tendresse et l'affection dont elle ressentait si cruellement le besoin à cet instant même, l'éduquerait pour qu'il soit à son image, ferait tout pour qu'il devienne quelqu'un dont elle puisse être fière plus tard. Et elle se jura aussi que jamais il ne parlerait Alsacien.

    Son mari était rentré quelques heures plus tard, s'était confondu en excuses, lui avait dit qu'il l'aimait en lui expliquant que s'il s'était tant énervé c'était parce qu'il s'inquiétait pour elle et l'enfant qu'elle portait. Il ne s'en était pas vraiment soucié pourtant d'elle et de leur enfant, en l'envoyant valser contre un placard. C'est ce qu'elle lui avait répondu. Et lui avait répliqué que maintenant il était conscient qu'elle avait raison mais sur le moment il n'avait pas su maîtriser sa colère. Il lui avait demandé pardon pour ça, promettant que jamais il ne recommencerait. Et bien sûr, comme elle l'aimait, elle l'avait cru et l'avait pardonné. Mais au moment de son départ pour Toulon, sa rancune envers lui était toujours un peu présente, pas aussi tenace que son amour pour lui bien sur mais elle avait comme une impression que quelque chose entre eux ne serait plus jamais comme avant.


    Le train poursuivait son voyage quand soudain, elle fut tirée de sa somnolence par une terrible secousse vers l'avant et projettée contre la paroi du compartiment face à elle en même temps qu'elle entendit le crissement assourdissant et angoissant des roues du train bloquées, continuant à glisser sur les rails. Des cris de peur montèrent des autres compartiment en même temps qu'une odeur de ferraille chauffée à blanc, conséquence du frottement des métaux. La jeune femme se retrouva dans une position bien inconfortable, plus ou moins accroupie sur la banquette en face de la sienne, incapable de faire le moindre mouvement à cause de l'inertie liée à la violence du freinage. Il lui sembla que ce moment durait une éternité. Elle se demandait quand le train s'arrêterait et ce qui se passerait lorsque ce serait le cas. Y'aurait t'il un choc avec un autre train arrivant en face? Etait-ce une voiture ou un camion immobilisé au milieu de la voie? Le train allait t'il dérailler? Redoutant le pire, elle était morte de terreur, craignant à chaque instant pour sa vie et celle de l'enfant qu'elle portait. Après plusieurs dizaines de secondes, peut être plusieurs minutes, le train arriva pourtant en fin de course, sans que le drâme pressenti ne se produise. Il n'y eut pas de collision frontale. Le train ne se mit pas non plus en accordéon ni ne se coucha sur le côté. Il s'arrêta tout simplement. Pas en douceur non plus. La violence du freinage fût suffisamment intense pour que l'arrêt complet projette à nouveau la jeune femme mais cette fois en arrière. Elle se retrouva affalée par terre entre les deux banquettes. Elle avait un peu mal à la hanche qui avait tapé violemment le rebord du siège mais elle réussit à se relever sans problème et faire quelques pas pour ouvrir la porte du compartiment et aller voir ce qui se passait dans le couloir mais personne ne savait ce qui s' était produit. Ce n'est que bien plus tard, après que le train soit reparti qu'une rumeur avait circulé d'un bout à l'autre du train. Quelqu'un s' était jetté dessous.



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  • La fin du voyage se passa sans autre incident mais le train avait plus de deux heures de retard au moment d'entrer en gare de Strasbourg. Le drâme qui s' était produit avait nécessité l'intervention de la police mais aussi des secours bien qu'ils n'aient servi à rien en de pareilles circonstances. Un individu happé par un train à pleine vitesse est totalement désintégré, déchiqueté,....broyé. Il n'en reste que des lambeaux, pour certains projetés à des dizaines de mètres. Il avait également fallu remplacer Roger, le conducteur de la motrice en état de choc. Il n'avait absolument rien pu faire pour éviter le drâme. Plusieurs kilomètres étant nécessaires à l'arrêt d'un train pesant plusieurs milliers de tonnes, roulant au maximum de sa vitesse.

    C'était à la sortie d'un tunnel, dans une courbe. Il avait vu la personne debout, immobile au milieu de la voie, lui tournant le dos. Il n'était qu'à quelques dizaines de mètres seulement. Il avait su tout de suite qu'à moins que la personne ne renonça à mourir dans les trois secondes qui restaient avant l'impact et se soit finalement jettée sur le côté, il n'y avait plus rien à faire qu'attendre la fatalité. Malgré la panique qui l'avait immédiatement submergé, il avait quand même eu le réflexe d'enclencher la procédure de freinage d'urgence et de s'acharner sur le bouton des trompes acoustiques.........les quelques secondes avant l'impact avaient semblé durer une éternité, comme si la scène se déroulait au ralenti. Roger avait eu au moins dix fois le temps de se dire "JE vais le tuer", de se sentir le bourreau de cette personne qu'il ne connaissait pas mais avec laquelle il serait désormais lié à jamais parce qu'un destin funèbre avait poussé un autre homme à choisir cette ligne ferroviaire et l'heure de passage du train aux commandes duquel se trouvait Roger. Mais pour sa victime, il n'y aurait plus jamais de tourments. Alors que lui serait à jamais hanté par la culpabilité et ces images tragiques d'un homme passant de vie à trépas sous ses yeux.

    Il entendit à peine le bruit du choc, puis du corps de l'homme aspiré sous la machine de cent-quinze tonnes dont les roues avaient commencé à le réduire en lambeaux avant que le reste du train ne parachève le travail.

    A l'arrêt complet du train, il s'était refusé d'aller constater par lui même. Il savait et cette seule pensée le paralysait.

    Malgré la panique et l'angoisse, il avait encore trouvé la force de prévenir par radio qu'il venait d'avoir un accident de personne. Il leur avait aussi indiqué sa position, puis, en attendant les secours, s'était assis par terre dans sa machine, totalement abattu, ne pouvant empêcher les sales images de ces quelques secondes atroces qu'il venait de vivre, de tourner en boucle dans sa tête.

     

    Une fois descendue sur le quai, Françoise regarda l'horloge de la gare. Il était plus de vingt-et-une heure. Le voyage avait duré près de Treize heures. Elle était épuisée mais heureuse de voir Claude en train d'accourir vers elle. Comme il y'avait peu d'informations quant à l'heure exacte d'arrivée du train, il avait patienté en feuilletant quelques magasines au kiosque à journaux. L'état de Françoise l'empêchait de courir et de se jeter précipitamment dans les bras de son mari. Il restèrent néanmoins un long moment dans les bras l'un de l'autre et s'embrassèrent avec passion.

    Puis Claude prit les valises de la jeune femme et ils sortirent de la gare. Ils avaient une vingtaine de minutes de marche à peine pour rentrer chez eux mais Françoise était épuisée. Elle préférait qu'ils attendent un peu pour prendre un bus.

    Elle était étonnée que le bébé bouge autant depuis quelques heures. Habituellement, il était plutôt calme mais là, il prennait l'intérieur de son ventre pour un ring visiblement.


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