• Châpitre 2: Roger

    La fin du voyage se passa sans autre incident mais le train avait plus de deux heures de retard au moment d'entrer en gare de Strasbourg. Le drâme qui s' était produit avait nécessité l'intervention de la police mais aussi des secours bien qu'ils n'aient servi à rien en de pareilles circonstances. Un individu happé par un train à pleine vitesse est totalement désintégré, déchiqueté,....broyé. Il n'en reste que des lambeaux, pour certains projetés à des dizaines de mètres. Il avait également fallu remplacer Roger, le conducteur de la motrice en état de choc. Il n'avait absolument rien pu faire pour éviter le drâme. Plusieurs kilomètres étant nécessaires à l'arrêt d'un train pesant plusieurs milliers de tonnes, roulant au maximum de sa vitesse.

    C'était à la sortie d'un tunnel, dans une courbe. Il avait vu la personne debout, immobile au milieu de la voie, lui tournant le dos. Il n'était qu'à quelques dizaines de mètres seulement. Il avait su tout de suite qu'à moins que la personne ne renonça à mourir dans les trois secondes qui restaient avant l'impact et se soit finalement jettée sur le côté, il n'y avait plus rien à faire qu'attendre la fatalité. Malgré la panique qui l'avait immédiatement submergé, il avait quand même eu le réflexe d'enclencher la procédure de freinage d'urgence et de s'acharner sur le bouton des trompes acoustiques.........les quelques secondes avant l'impact avaient semblé durer une éternité, comme si la scène se déroulait au ralenti. Roger avait eu au moins dix fois le temps de se dire "JE vais le tuer", de se sentir le bourreau de cette personne qu'il ne connaissait pas mais avec laquelle il serait désormais lié à jamais parce qu'un destin funèbre avait poussé un autre homme à choisir cette ligne ferroviaire et l'heure de passage du train aux commandes duquel se trouvait Roger. Mais pour sa victime, il n'y aurait plus jamais de tourments. Alors que lui serait à jamais hanté par la culpabilité et ces images tragiques d'un homme passant de vie à trépas sous ses yeux.

    Il entendit à peine le bruit du choc, puis du corps de l'homme aspiré sous la machine de cent-quinze tonnes dont les roues avaient commencé à le réduire en lambeaux avant que le reste du train ne parachève le travail.

    A l'arrêt complet du train, il s'était refusé d'aller constater par lui même. Il savait et cette seule pensée le paralysait.

    Malgré la panique et l'angoisse, il avait encore trouvé la force de prévenir par radio qu'il venait d'avoir un accident de personne. Il leur avait aussi indiqué sa position, puis, en attendant les secours, s'était assis par terre dans sa machine, totalement abattu, ne pouvant empêcher les sales images de ces quelques secondes atroces qu'il venait de vivre, de tourner en boucle dans sa tête.

     

    Une fois descendue sur le quai, Françoise regarda l'horloge de la gare. Il était plus de vingt-et-une heure. Le voyage avait duré près de Treize heures. Elle était épuisée mais heureuse de voir Claude en train d'accourir vers elle. Comme il y'avait peu d'informations quant à l'heure exacte d'arrivée du train, il avait patienté en feuilletant quelques magasines au kiosque à journaux. L'état de Françoise l'empêchait de courir et de se jeter précipitamment dans les bras de son mari. Il restèrent néanmoins un long moment dans les bras l'un de l'autre et s'embrassèrent avec passion.

    Puis Claude prit les valises de la jeune femme et ils sortirent de la gare. Ils avaient une vingtaine de minutes de marche à peine pour rentrer chez eux mais Françoise était épuisée. Elle préférait qu'ils attendent un peu pour prendre un bus.

    Elle était étonnée que le bébé bouge autant depuis quelques heures. Habituellement, il était plutôt calme mais là, il prennait l'intérieur de son ventre pour un ring visiblement.


  • Commentaires

    1
    aimebaudelaire
    Jeudi 11 Novembre 2010 à 14:58
    C'est bien.............ça me plaît...!
    2
    Liza
    Vendredi 12 Novembre 2010 à 08:58
    C'esr vraiement très bien écrit. Bonne journée
    3
    turbo210
    Vendredi 12 Novembre 2010 à 10:59
    Bonjour,je prend le temps de venir te faire un petit coucou,et surtout pour te souhaiter une très bonne journée et par avance un bon week end,car je ne pourrais pas passer,je suis désoler,mes j'ai de la famille qui arrive se soir.Mes comme d'habitude je mettrais ton +5 touts les matin,car je reste fidèle à ton blog.Très bien écris ton chapitre 2..J'espére que tu vas bien.+5 et un gros bisous
    http://bettyboop206.boosterblog.com
    4
    angelwords
    Vendredi 12 Novembre 2010 à 21:31
    Bonsoir,
    Une lègére brise marine venu de Bretagne.
    Je viens vous apporter la senteur parfumé de l'amitié....Virtuelle mais sincère.
    +5
    Que le bonheur vous apporte chaleur et réconfort.
    Bonne soirée.

    Http://angelwords.boosterblog.com
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